“A mon service j’ai mis
Six bons garçons.
Voici leurs noms:
Quoi, Pourquoi, Quand,
Où, Qui, Comment.
C’est d’eux que j’ai tout appris.”
Rudyard Kipling
Un moyen très efficace de s’organiser est de poser des questions. Si nous savons poser les bonnes questions, une grande partie du travail est déjà faite. Mais ce n’est pas tout bien entendu. Il faut en suite répondre aux questions puis mettre en pratique les réponses que nous avons données.
Le poème cité ci-dessus, nous donne une piste pour poser les bonnes questions, utiliser les mots: Quoi, Pourquoi, Quand, Où, Qui, Comment.
Il est recommandé de faire ce travail par écrit, afin de pouvoir utiliser les informations à long terme.
Qui.
Dans le domaine de l’éducation, ce qu’il y a de plus important c’est la relation entre l’élève et son enseignant. Il est donc important de construire de bonnes relations dans le cadre de l’EcoDim. Pour nous organiser, cette année, nous allons commencer avec la question “Qui?”
L’idée, est de réfléchir en profondeur, qui sont mes élèves?
Nous posons des questions du genre:
- Quel âge ont mes élèves?
- Est-ce qu’il y a plus de garçons ou de filles dans mon groupe?
- Quel est leur niveau scolaire?
- Dans quel milieu vivent-ils?
- Quel est leur arrière-plan familial?
- Qu’est-ce qu’ils connaissent déjà au sujet du Seigneur?
- Qu’est-ce qu’ils ne connaissent pas encore au sujet du Seigneur?
- Quels sont leurs besoin?
- ..
En répondant à ces questions, nous allons avoir une meilleure idée de qui sont vraiment nos élèves et nous pourrons ainsi adapter nos enseignements à leurs besoins et leurs personnalités.
Une autre question “Qui?” est aussi utile: “Qui va enseigner?”
Si c’est possible, il vaut mieux travailler en équipe à l’EcoDim. Quand nous choisissons le sujet que nous souhaitons présenter au enfants, il faut aussi réfléchir: “Qui est la meilleure personne pour présenter le sujet?” Un des moniteurs de l’église? Un membre de l’église ou un invité spécial?
Quoi, Comment et Pourquoi.
Une fois que nous avons bien réfléchi aux questions concernant les personnes (Qui?), nous pouvons réfléchir aux questions à propos du contenu de nos programme.
“Quoi?”: les questions de contenu.
Ce sont les questions qui vont nous permettre de préciser ce que nous allons enseigner.
- Quelle histoire biblique raconter?
- Quel thème ou quelle doctrine biblique enseigner?
- Quels versets ou chants apprendre?
- Faut-il prévoir d’autres activités (jeux, activités manuels, théâtre,…)
Il est plus efficace de traiter ces questions après avoir réfléchi à qui sont nos élèves. En effet, nous n’enseignons pas les mêmes choses à un groupe de garçons et filles de 6 – 8 ans, qu’à un groupe de jeunes filles de 15 – 16 ans.
“Comment?”: les questions de forme.
Une fois que nous avons choisi le contenu de nos enseignements, nous réfléchissons à la manière dont nous allons le présenter.
- Vais-je raconter l’histoire?
- Allons-nous présenter une petite pièce de théâtre ou un extrait de film?
- Vais-je utiliser des supports visuels?
- Vais-je utiliser des chants, de la musique, des instruments?
Pour toutes ces questions que nous nous posons, il est toujours utile d’ajouter la question “Pourquoi?”
- Pourquoi présenter le message de cette manière?
- Pourquoi utiliser ce support visuel?
- Pourquoi raconter cette histoire?
Cela nous aide à faire le meilleur choix possible pour nos élèves.
Où et Quand.
Finalement, nous arrivons aux questions qui nous aident à organiser ce que nous avons prévu.
“Où et quand allons nous faire ce programme?”
Est-ce que cette leçon est adaptée pour une matinée habituelle d’EcoDim?
- Est-ce plus adapté pour une retraite ou un camp biblique?
- Faut il prévoir de présenter la leçon en plusieurs fois, plusieurs dimanches de suite?
- Faut-il prévoir une sortie spéciale pour présenter ce message?
Ce travail de réflexion est la première partie pour préparer un programme. Il faut en suite passer à l’action. Probablement qu’à ce stade, nous avons plusieurs idées. Il n’est pas nécessaire de tout planifier directement. Il faut choisir ce que nous voulons faire en priorité et le planifier pour les quelques semaines qui suivent. Le reste des informations pourra être utilisé une prochaine fois.
Exemple:
En réfléchissant aux questions ci-dessus, j’arrive à ces conclusions:
Mon groupe est constitués de garçons et de filles. La majorité des enfants ont entre 4 et 9 ans. Certains savent lire, mais pour la plus part, c’est encore difficile. Les enfants connaissent les grandes étapes de la vie du Seigneur (naissance, crucifixion et résurrection). Mais ils ne savent pas vraiment ce qu’il a fait d’autre quand il était sur la Terre.
Je décide donc que ce mois, je vais leurs raconter chaque dimanche une histoire de l’évangile de Luc:
- 1er dimanche: Le baptême de Jésus (Luc 3: 21 et 24, voir aussi Mat. 3: 13 – 17)
- 2ème dimanche: La tentation de Jésus au désert (Luc 4: 1 – 13)
- 3ème dimanche: La pêche miraculeuse (Luc 5: 1 – 11)
- 4ème dimanche: La guérison d’un paralysé (Luc 5: 17 – 26)
Pour illustrer les histoires, j’utiliserai des objets de la vie courante.
Je choisis un verset que nous répéterons pendant tout le mois, pour être sûr que les enfants le retiendront: Luc 4: 14.
Comme activité en plus, j’imprimerai les images de l’histoire de la guérison d’un paralysé que les enfants pourront colorier.
Nous apprendrons aussi un nouveau chant: Dieu est bon pour moi.
A la fin du mois, je ferai un bilan pour voir ce qui a bien réussi et ce qui était moins bien. Puis je ferai un programme pour le mois suivant.
Il est souvent difficile de planifier sur le long terme, surtout si on n’en a pas l’habitude. Au début, il est plus simple de ce focaliser sur une période de temps pas trop longue: un mois par exemple.
Il faut aussi se rappeler qu’un programme est un projet. Et les projets ne s’accomplissent pas toujours. Parfois, il faut plus de temps que prévu pour enseigner une leçon. Une autre fois, nous pouvons avoir un cas de maladie ou un autre problème et nous repoussons notre programme. Il y a parfois aussi des occasions exceptionnelles qui se présentes, il vaut alors la peine de changer le programme, pour pouvoir profiter de l’activité spéciale.
Cher/e responsable d’EcoDim, nous avons conscience qu’il est difficile d’organiser seul un programme quand on n’a pas l’habitude. Si tu as besoin d’aide pour faire un programme d’EcoDim, n’hésite pas à nous contacter.
Nous te souhaitons une bonne année. Fr. Arsène et Sr. Clarisse