Cher moniteur, chère monitrice, dans un de nos articles précédents, nous avons étudié quelques aspects théoriques du salut. Aujourd’hui, nous allons voir quelques pistes pour mener un entretien avec un enfant qui désire se tourner vers le Seigneur.
Tout d’abord, rappelons-nous que c’est Dieu qui opère la nouvelle naissance (voir Jean 3 : 5). En gardant la métaphore de la naissance, le rôle du moniteur, lors d’une nouvelle naissance, est un peu comme le rôle d’une sage-femme, lors d’une naissance. Notre rôle est d’aider et de guider l’enfant.
Tout comme une sage-femme a besoin de connaissances et de matériel pour accoucher une maman, un moniteur a besoin de matériel et de connaissances pour accompagner un enfant lors de sa conversion. Heureusement, pour le moniteur, le matériel et les connaissances sont relativement faciles à acquérir. Comme matériel, le moniteur a simplement besoin d’avoir une Bible. Cela permet au moniteur de montrer les versets à l’enfant lorsqu’il lui donne des explications. Même si l’enfant ne sait pas lire, c’est bien de lui montrer que les versets sont tirés de la Bible.
Au niveau des connaissances, le moniteur doit connaître les points principaux au sujet du salut (que nous avons déjà traité ici). Il est aussi important de comprendre ce qui se passe lors de la nouvelle naissance. Nous allons donc rapidement passer en revue ce processus.
Voici ce qui se passe, lorsque quelqu’un se converti:
- Il passe de la mort spirituelle à la vie spirituelle (Ephésiens 2: 1 – 6; 1 Jean 3: 14).
- Ses péchés sont pardonnés (Actes 3: 19)
- Il meurt au péché (Romains 6: 2).
- Il passe du Royaume des ténèbres au Royaume de Dieu (1 Pierre 2: 9 – 10)
- Il est arraché du pouvoir de Satan (Hébreux 2: 14 – 15)
- Il devient un enfant de Dieu (Romains 8: 14; 1 Jean 1: 3).
- Il devient une nouvelle création (2 Corinthiens 5: 17).
- Il reçoit l’Esprit-Saint (1 Corinthiens 2: 12; Ephésiens 1: 13).
- Dieu et Jésus viennent vivre en lui (Jean 14: 23).
- Le vieil homme meurt (Romains 6: 3 – 11)
- Mais la chaire (nos habitudes de vie, notre manière d’être) reste (Romains 8: 13; 1 Corinthiens 3: 1 – 3).
- Il devient participant de la nature divine (2 Pierre 1: 3 – 4).
- Il devient un saint (1 Corinthiens 1: 2; Ephésiens 1: 1).
- Il y a de la joie au Ciel (Luc 15: 10).
Comme nous l’avons vu dans notre premier article au sujet du salut, lorsque nous enseignons, nous pouvons inviter les enfants à se tourner vers le Seigneur. Nous pouvons expliquer aux enfants comment le faire. Et certains enfants le feront seul. Mais d’autres ont envie d’être accompagnés. Nous devons donc aussi proposer aux enfants de les aider. Il est facile de proposer des entretiens individuels à la fin du programme, avant que les enfants ne rentrent chez eux.
Voici quelques pistes pour mener un entretien avec un enfant qui souhaite se convertir. Tout d’abord, il faut si possible trouver un endroit paisible où on peut mener un entretien calmement.
Nous accueillons l’enfant et le mettons à l’aise.
Il faut TOUTJOURS commencer l’entretien en demandant à l’enfant pourquoi il veut nous parler. Certains enfants viennent en réponse à l’appel. D’autres viennent pour parler d’un autre problème. Nous discutons alors avec lui de ce problème particulier.
Si l’enfant désire se convertir, nous pouvons lui demander de préciser ce qu’il veut. Cela permet de se faire une idée de ce que l’enfant a compris. Pendant cette phase de l’entretien nous nous assurons que l’enfant a compris les grandes lignes du salut. Nous corrigeons, si l’enfant a mal compris quelque chose.
Après avoir revu avec l’enfant les principaux points du salut et s’être assuré de sa compréhension, nous lui demandons s’il veut faire le pas ou s’il veut encore réfléchir.
Si l’enfant veut faire le pas, nous lui proposons de prier. Certains enfants ne savent pas trop comment faire. Ils ont besoin qu’on leur explique que la prière, c’est parler à Dieu, et qu’ils peuvent parler à Dieu, comme ils viennent de nous parler à nous. Il est possible aussi de suggérer quelques idées: “Tu peux dire à Dieu que tu regrettes tes péchés, que tu crois que Jésus est mort sur la croix pour toi et que tu aimerais recevoir sa vie.”
Dans notre pratique, nous avons souvent rencontré des enfants qui ne savent vraiment pas que dire. Nous leur proposons alors de répéter une prière après nous. Dans ce cas, nous précisons bien qu’ils ne doivent répéter que s’il sont d’accord avec ce que nous disons. Si ce n’est pas le cas, ils doivent nous interrompre.
Ce n’est pas une situation idéale, car il est préférable que l’enfant s’exprime lui-même. Mais si le début de l’entretien a bien été conduit, l’enfant a déjà confessé son péché et probablement exprimé assez clairement son désir de se tourner vers le Seigneur.
Après avoir prié avec l’enfant, nous lui rappelons ce qui s’est passé pour lui (les points énumérés plus haut).
Dans notre contexte, nous avons expérimenté qu’il est particulièrement important de montrer à l’enfant que maintenant le Saint-Esprit vit en lui et qu’il est là pour le guider dans sa nouvelle vie.
Pour conclure l’entretien, nous demandons à l’enfant s’il a encore des questions. Une fois que l’enfant n’a plus de questions, nous lui demandons s’il veut remercier Dieu. Finalement le moniteur clôture l’entretien par la prière.
Un dernier point est à signaler. Nous avons déjà rencontré le cas d’enfants qui veulent se convertir à chaque rencontre. A la fin de chaque programme, ils demandent un entretien, et chaque fois, c’est en réponse à l’appel. Il s’agit là d’un autre problème, nous en parlerons lors d’un prochain article.
Cher moniteur, chère monitrice, as-tu souvent l’occasion d’amener un enfant à Christ? Comment t’y prends-tu? Y a-t-il d’autres points que tu abordes? N’hésite pas à nous en faire part.
Chaleureuses salutations. Fr. Arsène et Sr. Clarisse