Un effet négatif de l’EcoDim.

 Cher moniteur, chère monitrice, nous sommes probablement tous convaincus qu’il est important d’enseigner la Parole de Dieu aux enfants. Et c’est pour cela que nous sommes moniteurs (monitrices) d’école du dimanche. Mais se pourrait-il que l’école du dimanche ait aussi des effets négatifs ? Aujourd’hui, nous te proposons de réfléchir sur un aspect de l’EcoDim qui est rarement abordé, mais qui est un danger réel que nous avons pu observer dans certaines églises. Le texte qui suit, est tiré du livre : Une vie qui parle.

 

« A l’origine, l’école du dimanche a été conçue comme un moyen permettant d’enseigner la Bible à des enfants dont les parents ne sont pas des chrétiens et qui n’ont donc pas l’occasion d’entendre l’Evangile chez eux. Dans les premiers temps, les parents chrétiens dignes de ce nom n’auraient jamais songé envoyer leurs enfants à l’école du dimanche, car ils auraient considéré qu’ils négligeaient leur responsabilité de former leurs enfants ainsi que le recommande Deutéronome 6 v. 6-7 « Les paroles des commandements… seront présentes à ton cœur ; tu les répèteras à tes fils ; tu les leur diras quand tu resteras chez toi et quand tu marcheras sur la route, quand tu seras couché et quand tu seras debout ».

Apparemment, les bienfaits de l’école du dimanche furent si manifestes que l’attitude des parents chrétiens changea. Bientôt, aucun chrétien digne de ce nom ne négligea d’envoyer ses enfants à l’école du dimanche.

L’étape suivante est prévisible. Papa manque à sa responsabilité d’enseigner la parole de Dieu à ses enfants ainsi que le demande les Ecritures et s’en remet totalement à l’église ; or, celle-ci est tout simplement incapable d’assumer cette fonction qui relève exclusivement de la responsabilité parentale. L’école du dimanche peut aider papa dans cette fonction, mais elle ne peut pas faire ce que seul papa peut faire.

(…) Quand papa se décharge de sa responsabilité, le désastre est imminent ! Il ressent moins le besoin de mener une vie intègre, d’approfondir sa connaissance de la Parole et perd ainsi sa capacité d’enseigner. En déléguant sa responsabilité familiale il risque de s’égarer lui-même. »

  1. Petersen, Une vie qui parle, l’évangile dans une société sécularisée, Navpresse, Strasbourg, 1982, pp. 80-81.  

Cher moniteur, chère monitrice, le risque que les parents nous délèguent entièrement la responsabilité de l’éducation spirituelle de leurs enfants est réel. Nous devons donc chercher à travailler en partenariat avec les parents et non pas à leur place. L’EcoDim doit être un soutien pour les parents, pas un oreiller de paresse.

Fraternelles salutations.                                                                          Fr Arsène et Sr. Clarisse