« J’ai quitté l’EcoDim il y a longtemps. Voici comment ça s’est passé. Normalement nous devons aller à l’EcoDim avec la Bible, un cahier et un stylo. Ce jour là je suis venue en classe sans rien. Alors le moniteur m’a frappée. Ce jour là, j’ai fui l’EcoDim, je n’y suis jamais retournée.
J’ai essayé la chorale. Mais j’étais encore débutante et on m’a demandé de chanter un solo devant toute l’église. J’ai pensé que je n’en étais pas capable, alors j’ai fui. J’ai arrêté la chorale. »
Soyons clairs, il s’agit de la version des faits selon l’enfant. Les moniteurs concernés auraient peut-être une version (très) différente des faits. Aussi nous ne voulons pas juger les moniteurs concernés, mais plutôt essayer de comprendre ce qui peut se passer dans la tête d’un enfant.
Dans les deux cas ci-dessus, ce qui a fait fuir l’enfant, c’est la peur. La peur est une émotion qui ne devrait pas avoir sa place dans nos classes. Qu’est-ce qui la provoque ? Dans notre premier exemple, c’est un cas de violence physique. Mais il peut aussi y a voir des violences verbales qui sont tout aussi néfastes (crier, injurier). Dans ce cas, c’est un moniteur qui a commis l’acte violent. Mais un enfant peut aussi être victime de la violence des autres enfants (coups, injures, moqueries). En tant que moniteurs, nous devons veiller à la sécurité des enfants du groupe.
Dans le deuxième cas, c’est la peur de l’échec qui a fait fuir l’enfant. Si nous demandons à un enfant de faire une chose qui est vraiment trop difficile pour lui, nous allons le mettre dans une situation embarrassantes. Insistons sur l’expression « TROP difficile ». Certains enfants ne sont pas persévérants et abandonnent tout de suite une activité qu’ils ne réussissent pas du premier coup. Il ne s’agit pas de cela. Une activité trop difficile, c’est demander à une petite fille de 5 ans de lancer un ballon aussi bien qu’un garçon de 12 ans. Nous devons adapter les activités à l’âge de l’enfant.
Si un enfant a peur à l’école du dimanche, il fera tout son possible pour ne plus y venir. Cela est aussi valable pour d’autres émotions et sentiments négatifs. Citons la honte, le sentiment d’être victime d’injustice, la colère, la frustration et l’ennui. Veillons donc à ce qu’il y ait une bonne ambiance dans notre classe d’école du dimanche. Que ce soit un lieu paisible, joyeux où on se sent en sécurité. Cela est d’ailleurs valable pour toutes les activités avec les enfants (camp, club d’évangélisation).
Cher moniteur, chère monitrice, as-tu déjà été confronté à des situations semblables à celles de notre exemple ? A ton avis, comment est-ce que le moniteur devrait réagit dans des cas semblables ? Qu’aurais-tu fait ?
Fraternelles salutations. Fr. Arsène et Sr. Clarisse