Paul nous encourage à toujours nous réjouir dans le Seigneur (Philippiens 4 : 4). Et nous voyons que lui-même a été joyeux dans des circonstances très difficiles (Actes 16 : 16 – 40). Ce qui permettait à Paul de louer Dieu dans sa prison, c’est qu’il connaissait Dieu et ses actions merveilleuses. C’est ce vers quoi nous devrions tendre, être continuellement dans la joie parce que nous connaissons Dieu et que cela nous réjouit.
Mais la Bible nous montre que les enfants de Dieu passent par toutes sorte d’émotions. Et même le Seigneur a ressenti toutes les émotions humaines.
- Il a été joyeux (Luc 10 : 21)
- Il a été triste (Jean 11 : 35)
- Il a été en colère (Jean 2 : 13 – 17)
Il semble évident que Dieu, qui a créé les émotions, s’attend à ce que nous les ressentions et les exprimions selon nos circonstances.
A ce sujet, nous devons être attentifs aux circonstances de nos élèves. Si nous disons à un enfant qui vient de perdre sa maman qu’il doit être joyeux, il ne pourra pas. Et en plus il risque de se sentir coupable.
Pour illustrer cela, laisse-moi te présenter un témoignage.
Pendant les grandes vacances, les moniteurs de l’école du dimanche de notre église ont organisé une campagne d’évangélisation. Nous avons donc eu plusieurs nouveaux participants à l’école du dimanche. Lors d’une leçon biblique, le moniteur a expliqué le salut aux enfants et a dit que les moniteurs étaient disponibles à la fin de la rencontre pour avoir des entretiens avec les enfants qui voulaient recevoir le salut. Un jeune garçon a demandé à pouvoir parler avec quelqu’un.
C’est moi qui ai fait l’entretien avec ce garçon. Il m’a raconté que son papa était décédé quelques semaines auparavant. Après lui avoir présenté mes condoléances, nous avons continué à discuter de son problème : se débarrasser du péché. Il ne connaissait pas beaucoup au sujet du salut, mais il comprenait bien que Jésus pouvait le libérer du péché. Après lui avoir donné quelques explications de base, je l’ai conduit dans la prière pour recevoir le salut. Ensuite, je voulais lui lire un verset pour l’encourager. Et là, je crois que j’ai vraiment été inspirée par le Saint Esprit. J’ai eu la conviction que je devais lui lire Jean 1 : 12 « Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu ». (C’est dans ce genre de situation, que https://moniteurecodim.com/se-nourrir-pour-nourrir-les-autres/les nombreuses heures passées à étudier la Bible prouvent leur utilité). En entendant ce verset, le jeune garçon s’est détendu et son visage s’est littéralement illuminé d’un sourire. Il a dit : « J’ai tellement de joie. Maintenant j’ai un Papa au Ciel ». Et il m’a serrée dans ses bras.
Il est impossible de forcer la joie chez un enfant qui est en plein deuil de son papa. Mais Dieu a donné de la joie à cet enfant en l’accueillant dans la famille céleste ce jour-là. D’ailleurs ce garçon ressent bien cette tension entre la vie et la joie qui vient de Dieu et la tristesse liée au décès de son papa qu’il pleure encore souvent. Mais il découvre aussi la vie avec Dieu, ce qui lui donne du courage.
Cher/e responsable, apprenons à être attentifs aux circonstances de nos élèves. N’ayons pas peur des émotions qui peuvent nous paraître plus négatives, car elles ont leur raison d’être. Aidons nos élèves à vivre leurs émotions sainement. Soyons particulièrement attentifs à ne pas créer des émotions artificielles.
Cordiales salutations.
Maman Clarisse