Cher moniteur, chère monitrice, un jour, alors que nous faisions des entretiens avec les enfants à la fin du club d’évangélisation, un jeune garçon s’est approché. Il voulait donner sa vie à Jésus. Or, il l’avait déjà fait, avec nous, lors du club précédent. Pourquoi est-ce que cet enfant veut refaire la démarche? Quel est son besoin? Comment faut-il l’accompagner? C’est ce dont nous allons discuter.
Il y a plusieurs raisons qui peuvent pousser un enfant à vouloir refaire la démarche de la conversion. Pour pouvoir répondre au besoin de l’enfant, le moniteur doit chercher à découvrir quelle est la raison qui pousse l’enfant à vouloir refaire cette démarche. Nous ne connaissons pas les motivations profondes des gens et en faisant des suppositions, nous pouvons faire des dégâts.
Si nous avons accompagné un enfant lors de sa conversion et qu’il revient vers nous pour refaire la démarche, il ne faut jamais lui dire: “ Mais tu t’es déjà converti, tu n’as pas besoin de le refaire.” Il faut lui poser des questions pour essayer de comprendre ce qui se passe.
Dieu pardonne les péchés:
Nous allons aborder quelques-unes des raisons possibles et comment accompagner la personne dans chaque cas.
- L’enfant n’a pas bien compris.
Peut-être que l’enfant n’a pas bien compris ce qui se passe lors du salut. Il n’a pas compris qu’une fois qu’il a reçu le salut, c’est pour toujours. Ou il pense qu’il n’a pas fait la démarche “comme il faut”. Peut-être qu’il ne voit pas de différence dans sa vie et qu’il a des doutes. Quel que soit le problème, il faut enseigner l’enfant sur le point qui lui pose problème. Voici quelques versets qui peuvent aider:
- Le salut est pour toujours (Jean 10: 27 – 28).
- Il suffit de croire en Jésus pour être sauvé (Actes 16: 31).
- Le salut n’est pas une question de sentiments (Romains 8: 38 -39; 2 Timothée 1: 12).
- L’enfant a péché et il a mauvaise conscience.
Même après avoir donné sa vie à Jésus, l’enfant va continuer à pécher. Cela peut le déstabiliser et il peut avoir peur d’avoir perdu son salut. De plus l’Esprit-Saint travaille en lui pour l’encourager à confesser son péché. Dans ce cas, il faut lui expliquer que les enfants de Dieu continuent à pécher pendant qu’ils vivent sur la terre. Mais cela n’enlève pas le salut. Dieu demande à ses enfants de confesser leurs péchés, de réparer si c’est possible et de vivre en paix avec les autres. Dans ce cas, les versets suivants sont utiles:
- Même si je suis un enfant de Dieu, il m’arrive de pécher (Romains 7: 14 – 25)
- Confesser les péchés (1 Jean 1: 9).
- Douter de son salut: une attaque spirituelle.
Parfois une personne doute de son salut. Vous pouvez lui montrer tous les versets possibles pour lui prouver qu’elle ne peut pas perdre son salut, vous pouvez être un champion de l’argumentation, vous ne convaincrez pas cette personne. Pourquoi? Parce que le problème n’est pas intellectuel, il est spirituel. Satan ne peut pas ôter le salut à quelqu’un, mais il peut faire douter cette personne. Comment venir en aide à un enfant qui est dans ce cas?
Dans ce cas, nous avons particulièrement besoin de l’aide de l’Esprit-Saint. Nous pouvons demander à Dieu de nous révéler où se trouve la racine du problème. Peut-être que l’enfant devra confesser des péchés qui donnent accès à l’ennemi dans sa vie (voir Ephésiens 4: 26 – 27; 2 Corinthiens 2: 10 – 11). Peut-être que l’enfant a aussi besoin d’enseignement, comme dans le premier cas. Mais ce dont l’enfant a surtout besoin c’est que nous passions du temps avec lui à prier et écouter Dieu, pour que l’enfant puisse être délivré de cette attaque.
- Le péché non-pardonnable.
Il vaut encore la peine de parler du péché qui n’est pas pardonné. Ce péché est cité dans Matthieu 12: 24 – 32. Ces versets se situent dans un contexte bien spécial et s’adressent à des personnes particulières. Des pharisiens ont accusé Jésus de chasser les démons grâce à la puissance de Satan. Ils ont donc dit que l’Esprit-Saint qui était en Jésus venait de Satan. Ils ont blasphémé contre l’Esprit-Saint. C’est ce péché particulier qui ne leur sera jamais pardonné à eux spécifiquement. Et il faut noter que, pour autant que nous le sachions, ces personnes ne se sont jamais repenties. Elles n’ont jamais accepté la grâce et le salut de Dieu.
Nous pouvons donc rassurer un enfant qui croit avoir trop mal agit. Dieu pardonne les pécher (1 Jean 1: 9).
Cher moniteur, chère monitrice, es-tu parfois confronté à un enfant qui n’est pas sûr de son salut? Pourquoi est-ce que cet enfant n’était pas sûr de son salut? Que fais-tu dans ce cas?
Chaleureuses salutations. Fr. Arsène et sr. Clarisse