- La réponse des enfants est généralement : « OOOUUUIII !!! ». Il n’y a pas de doute que les enfants sont joyeux. Ce qui est moins clair, c’est pourquoi ils sont joyeux.
- Dans certains cas, les enfants, pour différentes raisons, ne répondent pas à la question du moniteur au sujet de la joie. Ou ils répondent sans enthousiasme. Le moniteur cherche alors à provoquer la joie chez les enfants. Parfois même il leur explique qu’ils doivent être joyeux.
Nous avons d’un côté des enfants très motivés et joyeux. Nous avons de l’autre côté des enfants apathiques et des moniteurs inquiets que leurs élèves ne ressentent pas la joie. Et si à première vue, il n’y a pas lieu de s’inquiéter quand les enfants réagissent avec joie et enthousiasme, en fait dans les deux cas, les enfants n’expérimentent pas la joie qui vient de Dieu.
Je pense que si les moniteurs parlent souvent de la joie, c’est parce qu’ils sont conscients que la Bible parle beaucoup de la joie. Voici quelques versets souvent cités au sujet de la joie :
« La joie de l’Eternel sera votre force. » Néhémie 8 : 10.
« Je veux me réjouir dans le Dieu de mon salut. » Habacuc 3 : 18
« Je me réjouis de ta parole, comme celui qui trouve un grand butin. » Psaume 119 : 162
« Mais le fruit de l’Esprit, c’est… la joie. » Galates 5 : 22
« Réjouissez vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez vous. » Philippiens 4 : 4
En effet la Bible parle de la joie. Nous voyons même que Paul dit aux Philippiens « réjouissez vous », le verbe est à l’impératif. La joie doit donc être un sujet important. Mais quand nous demandons simplement aux enfants : « Est-ce qu’il y a la joie ? », nous n’abordons qu’un aspect de la question. Nous laissons de côté la question fondamentale de savoir d’où vient cette joie.
Or tu peux remarquer dans les versets cités ci-dessus, que dans la Bible, il est précisé ce qui provoque la joie.
- Connaître Dieu, le Seigneur (Philippiens 4 : 4).
- Être sauvé (Habacuc 3 : 18).
- Ce que nous découvrons en lisant la Bible (Psaume 119 : 162).
- L’action du Saint Esprit en nous (Galates 5 : 22).
Connaître Dieu, être sauvé, lire la Bible, être rempli du Saint-Esprit sont des expériences merveilleuses qui nous remplissent de joie. Dieu veut que nous puissions faire l’expérience de Le connaître, de vivre avec Lui. Dans ce cas la joie sera une conséquence naturelle de notre relation avec lui.
Car la joie est une émotion. C’est une réaction que nous avons par rapport à une circonstance dans laquelle nous nous trouvons. En fait les émotions nous aident à comprendre notre environnement. Par exemple, la peur nous signale que nous sommes en danger. Nous ne provoquons pas nous-mêmes les émotions, mais elles sont provoquées par ce qui nous arrive.
Dire aux enfants qu’ils doivent être joyeux ne sert à rien. Ils ne peuvent pas provoquer la joie en eux-mêmes. Ils peuvent seulement faire semblant d’être joyeux. Mais ce n’est vraiment pas le genre de « joie » que Dieu veut que nous vivions.
Dans le même ordre d’idée, un moniteur qui chercher à provoquer la joie chez les enfants en les faisant crier ou taper des mains ne provoque pas non plus la « joie » que les auteurs de la Bible nous décrivent. Car comme la plupart des animateurs le savent, la joie peut être provoquée par beaucoup de choses différentes :
- Être avec des amis.
- Recevoir un cadeau.
- Ecouter une histoire amusante.
- Être à une fête.
- …
Comme tu peux le remarquer, ces différentes situations se retrouvent souvent à l’école du dimanche. Dans la majorité des cas, si un moniteur demande : « Est-ce qu’il y a la joie ? », les enfants vont répondre : « Oui ! » parce qu’ils sont avec leurs amis et qu’ils sont contents d’être à l’école du dimanche et parce que les animateurs les incitent à manifester de la joie. Et ce n’est pas un problème. Tant mieux si les enfants ont du plaisir à l’école du dimanche.
Mais ça devient un problème sérieux, si les enfants et les moniteurs confondent cette joie avec la joie qui vient de Dieu. C’est un problème qui est particulièrement présent chez les adolescents. Lorsque les jeunes se rencontrent dans des groupes, ils expérimentent souvent des émotions positives. Le fait d’être avec leurs amis, de participer à des moments de louanges et autres activités intéressantes leur donnent de la joie. Et c’est normal. Mais il y a un risque de croire que la joie vient de la présence de Dieu, ce qui n’est pas nécessairement le cas. Et cela peut créer de la confusion chez les jeunes. Cela peut même provoquer de la déception et des doutes. S’ils ne ressentent pas cette joie quand ils sont seuls chez eux, ils peuvent se demander si Dieu est vraiment avec eux. En tant que responsables de groupes de jeunes, nous devons être très prudents à ce niveau.
Si nous voulons que nos élèves expérimentent la joie, comme présentée dans la Bible, alors, nous devons les mettre dans des situations où ils rencontrent Dieu, où ils découvrent les merveilles de la Bible. Nous devons leur permettre de découvrir et recevoir le salut. Nous devons tout d’abord connaître Dieu nous-mêmes et faire l’expérience de la joie qu’Il nous donne. En suite nous pourrons guider les enfants dans leur relation avec Dieu. Ces expériences leur feront découvrir une joie profonde et à nous aussi.
Cher/e responsable d’école du dimanche, je te souhaite beaucoup de joie (comme décrite dans la Bible) pour cette nouvelle année.
Maman Clarisse